Marenne-Oléron

Description géographique des sites suivis pour ROME

Les stations étudiées pour le réseau Rome en Nouvelle Aquitaine se situent sur la façade atlantique dans le périmètre du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis (Charente maritime (17)). Cette zone littorale est sujette à des marées de forts marnages (~6m) et des courants élevés (> 3m/s). Plus précisément, les sites échantillonnés sont positionnés dans le continuum terre-mer entre l’estuaire de la Seudre (point pont de Mus de Loup) et le pertuis de Maumusson  (point station Auger, point suivi par le reseau REPHY et dans le cadre de la DCE,). Entre ces deux points, un point situé sur l’estran sur le site de la Floride (Ronce les bains) permet d’étudier le compartiment microbien associé aux coquillages stabulés > 6 mois sur cette station Dans ce secteur sont exploitées sur banc et estran l’huître creuse et la palourde. Ce secteur du bassin de Marennes-Oléron est sous l’influence principale de la Gironde, la Charente, la Loire et la Seudre.

Localisation et coordonnées des trois sites ROME

Point Auger (Eau du large, influence océanique et Gironde) situé dans le pertuis de Maumusson : 45.801449   ; -1.207131
Point La Floride (point à terre, sur le bas d'estran, sablo-vaseux) situé face à la Pointe aux Herbes : 45.803069 ;  - 1.153486
Point Mus de Loup (estuaire de la Seudre, point eau pression anthropique, proche exutoire de la STEP La Tremblade 24000 EqH) situé sous le viaduc de la Seudre, rive gauche : 45.798374 ; -1.139832

Des enjeux économiques liés à la conchyliculture dans les Pertuis Charentais

La Charente maritime et le territoire des pertuis Charentais est la première région de production conchylicole de France (>50 000 T/an, 39 000 tonnes d'huîtres creuses et 14 000 tonnes de moules). C’est aussi le premier bassin naisseur pour le captage de l’huître creuse et de la moule. Ces naissains vont ensuite alimenter par transferts d’autres bassins conchylicoles en France et en Europe. Cette activité économique déjà ancienne est très développée. Elle repose sur 790 entreprises et génère 2500 emplois. L’occupation du domaine publique maritime par ces acteurs façonne des écosystèmes particuliers. Unique sur le territoire national, la région permet l’affinage des fameuses huîtres en claires. Cette spécificité a favorisé la mise en place d’appellations : Huîtres de Marennes -  2 labels Rouge, 1 IGP, concernant les moules - 2 appellations, Label Rouge moules de filières et moules de bouchots de Charron STG. C’est dans ce contexte que les réseaux d’observation et de surveillance Ifremer (ROME, REPHY, REMI, ROCCH, ECOSCOPA, Mytilobs) sont opérés localement par le Laboratoire Environnement Ressources des Pertuis Charentais (LERP-PC) situé à la Tremblade.

Des enjeux écologiques de préservation et conservation

Le LERPC et les sites suivis dans ROME localement sont situés dans le territoire du Parc naturel Marin Gironde mer des Pertuis et site NATURA 2000 qui comprend quatre réserves naturelles nationales sur son littoral. Cette région comprend de très nombreux marais doux et salés, zone d’interface entre eau douce et eau salée où sont gérés les claires et les chenaux qui alimentent en eau douce et en nutriments les bassins conchylicoles.

Enjeux liés aux impacts et/ou pollutions humaines dans les Pertuis Charentais

La Charente Maritime possède un littoral et des îles qui favorisent l’essor de nombreuses activités économiques au rang desquels le tourisme tient la première place. Ainsi, la population locale représente 353 000 habitants mais elle passe à 3 millions de visiteurs par an. Par ailleurs, ce département possède également une agriculture céréalière et viticole importante dont les traitements phytosanitaires au long des bassins versants peuvent pour partie rejoindre la mer. Autre point d’impact potentiel qui pourrait affecter les écosystèmes des pertuis, La Rochelle possède un grand port de fret en eau profonde, classé 7ème au rang national, le trafic y atteint 9 308 037 tonnes moy. /an. Les navires de transport de vrac qui viennent charger à quai rejettent au large des pertuis de l’ordre de 2,7 millions de m3 d'eau déballastée en moyenne par an.

Activités d’études et de recherche menées par les équipes Ifremer de la Tremblade dans les Pertuis

Dans le périmètre de la station Ifremer de la Tremblade rassemblant les LER-PC et le Laboratoire de Génétique et Pathologie des Mollusques Marins (LGPMM), des études et des travaux de recherche sont menés à travers des collaborations. Ils visent à :

  • Caractériser et surveiller des organismes pathogènes qui affectent les mollusques marins, limiter l’impact des maladies,
  • Améliorer la robustesse et les performances d’espèces de mollusques élevés,
  • Caractériser l’environnement physico-chimique et biologique des écosystèmes conchylicoles des pertuis charentais,
  • Comprendre la dynamique spatio-temporelle du carbone et des nutriments le long du continuum terrestre-aquatique,
  • Etude rétrospective de l’évolution de l’environnement hydroclimatique du bassin de Marennes –Oléron dans le contexte du changement global.

Référent technique ROME pour le Bassin de Marennes-Oléron : Jean Luc Seugnet, Unité Littoral-LERPC,
https://annuaire.ifremer.fr/cv/16620/
Référent scientifique ROME pour le Bassin de Marennes-Oléron : Jean-François Pépin, Unité Littoral-LERPC,
https://annuaire.ifremer.fr/cv/16478/